Open innovation – Comment elle révolutionne les processus d’innovation des entreprises

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Êtes vous prêts pour l’ouverture ? Le phénomène d’open innovation semble s’étendre durablement et séduit toujours plus d’entreprises à la recherche de solutions d’avenir face à leurs difficultés économiques actuelles. Pour cause, les modèles établis pour conduire l’innovation au sein des entreprises sont à bout de souffle, la pression financière est de plus en plus forte, et les budgets R&D stagnent, malgré un besoin en innovation accru. On assiste à une prise de conscience inédite : la plupart des organisations réalisent qu’elles ne peuvent plus compter uniquement sur leurs propres ressources internes pour innover et se tournent naturellement vers l’extérieur.

En France, les premières solutions d’innovation développées hors les murs ont été instaurées par les groupes d’opérateurs télécoms tels qu’Orange ou SFR. Depuis, un nombre impressionnant de pratiques ont vu le jour, transformant ainsi les relations entre les organisations ainsi que la totalité du processus d’innovation.

L’intérêt pour l’open innovation est devenu si important qu’on peut s’interroger sur les pourquoi d’un tel mouvement et le fonctionnement réel de ces pratiques. Est-ce finalement si simple de réaliser des profits avec les idées des autres? Quelles sont réellement les collaborations qui fonctionnent ? Enfin, que peut-on mettre en place pour réussir à open innover ?

Il est important de comprendre qu’il existe certainement autant de façons de pratiquer l’open innovation qu’il y a d’organisations. Encore faut-il choisir celle qui peut s’adapter au mieux à la culture d’entreprise, à sa stratégie d’innovation ainsi qu’à ses outils technologiques disponibles.

Décryptage de ce phénomène qui avance à toute vitesse.

Qu’est-ce que l’open innovation 

Une définition controversée

Popularisé pour la première fois en 2003 par le professeur américain de Berkeley, Henry Chesbrough, le terme d’open innovation ou innovation ouverte en français, est défini selon lui, par des “entrées et sorties délibérées de connaissances pour accélérer l’innovation interne”*, qu’il met en opposition à un processus d’innovation fermé, basé sur des décennies de protectionnisme au sein des entreprises. De cette définition, naîtra par la suite une multitude d’autres, parfois divergentes, qui tentent d’apporter plus de nuances et de précision à un concept en constante évolution. On assiste régulièrement à l’éclosion de nouvelles formes d’open innovation, qui viennent remettre en cause la nature même du concept. L’open innovation est-elle caractérisée par un degré d’ouverture ? Doit-elle répondre à certaines règles établies ? Dépend elle d’un cadre ?

Il semble que toutes ces questions plutôt théoriques, en recherche de signification, peuvent trouver leurs réponses à travers l’observation du développement des pratiques d’ouverture. Il est forcé de constater qu’en quelques années, le concept victime de ses réussites, se généralise et inévitablement se transforme à la mesure des nouvelles réalités de terrain.

Pour simplifier les choses, partons du principe que tout ce qui est ouvert peut entrer dans le cadre des pratiques d’open innovation, à condition, bien sûr, qu’elles puissent faire état d’une mise en place de démarches concrète au sein de l’entreprise. Afin d’en réaliser un tour d’horizon le plus complet possible, il est avant tout important de comprendre les origines qui justifient son succès.

*Open Innovation: The New Imperative for Creating and Profiting from Technology, Henry Chesbrough, 2003

Une réponse à la nécessité d’innover

Les difficultés économiques grandissantes des entreprises sont, sans aucun doute, le point de départ de l’expansion rapide du mouvement. Pourquoi innover est-il devenu aussi indispensable actuellement ? Tout simplement parce que sans innovation, les entreprises n’arrivent plus à survivre, quelle que soit leur taille et leur solidité apparente. Prises au piège d’un climat économique rendu instable par des cycles d’innovation raccourcis et une concurrence rude, mondiale et imprévisible, les entreprises peinent à innover seules et parfois à innover tout court. L’innovation ne peut plus seulement se contenter d’être réussie, elle doit également être permanente. Alors qu’est-ce que l’innovation aujourd’hui? La notion est si omniprésente et si impérative, qu’il devient parfois difficile d’en délimiter les contours.

Voici 2 notions phares qui permettent de comprendre les fondements de l’innovation et par conséquent les prémices de l’open innovation.

Différence entre invention et innovation

Une invention peut être considérée comme innovation lorsqu’elle atteint le stade de produit ou de service commercialisé. L’invention, c’est l’idée, le concept ou le brevet tandis que l’innovation, c’est la rencontre avec le marché. La notion de marché doit entrer le plus tôt possible dans le processus d’innovation, de manière à en valider l’attrait et la capacité d’adoption future.

Par exemple, les pratiques ouvertes de co création avec les clients permettent au grand groupe d’accéder à la fois à des idées et à la fois des retours d’expérience.

Différence entre Innovation incrémentale et innovation de rupture

La première est une amélioration de produits ou de services existants en opposition avec la deuxième qui est sans précédent sur le marché. L’innovation de rupture constitue une source de profits plus importante sur le long terme et une légère avance sur la concurrence.

Pour y accéder, certaines organisations choisissent de créer des communautés éphémères d’individus, appelé également crowdsourcing, afin de recueillir un maximum de concepts et de solutions novatrices.

Un développement rapide dans un contexte favorable

L’avènement du numérique et la révolution digitale au sein des entreprises sont pour beaucoup dans le développement de tels modes d’ouverture. L’accès généralisé à internet transforme considérablement les rapports entre les entreprises et leurs clients ainsi que les relations interentreprises, en offrant une connexion mondiale, instantanée, et possible en continu.

La forte activité des start-up est également instrumentale dans la croissance des usages d’open innovation. De plus en plus nombreuses, plus agiles, plus technologiques, elles s’imposent comme de réels perturbateurs économiques face à de grands groupes poids lourds, en manque de mobilité, de rapidité et d’efficacité.

Enfin, les nouvelles technologies participent à la naissance d’une multitude de manières de développer l’open innovation, dont certaines sûrement encore inconnues, permettant de choisir celle qui convient le mieux à l’entreprise. On assiste d’ailleurs à une explosion de solutions numériques et de plateformes mises sur le marché, ayant pour but de favoriser la mise en relation de profils professionnels, d’organisations ou de clients entre eux.

Les 2 types de processus de l’open innovation

On distingue deux grandes familles de pratiques open innovantes. Il est évidemment possible de coupler les deux approches au sein d’une même entreprise.

Inside-out

Il s’agit de valoriser, partager, faire grandir, mettre à disposition en externe les compétences ou les ressources internes à l’entreprise. Ce type de processus peut donner lieu à des scissions d’entreprises (entreprises dérivées ou spin-off), à l’élaboration de brevets ou encore à des transferts de technologie.

Outside-in

Il est question de récolter des idées, des aptitudes en provenance de l’extérieur afin de renforcer les compétences de l’entreprise. Ces démarches sont à l’origine d’actions dites d’innovation collaborative, qui consistent à aller chercher à l’extérieur de l’entreprise ce qui lui manque pour innover : par exemple de nouveaux concepts, une technologie, ou encore des avis qualifiés.

Collaboration entre startups et entreprises : un partenariat qui fonctionne ?

Des modèles collaboratifs performants

Malgré le fait que la collaboration entre organisations ne soit pas nouvelle, on assiste cependant à une généralisation des formes de partenariats entre grands groupes et startups : de plus en plus de grandes entreprises choisissent de confier systématiquement leurs tâches créatives à des participants extérieurs. Ces démarches représentent une réelle évolution dans les rapports inter-organisationnels qui ne sont plus seulement basés sur la concurrence, mais plutôt sur un partage en apparence équilibré où tous les acteurs semblent y trouver leur compte.

Voici les exemples les plus populaires de partenariats qui séduisent les gros comme les plus petits.

Incubateurs et intrapreneurs

Il s’agit de programmes composés d’un ensemble de services visant à soutenir les jeunes créateurs de startups au sein des entreprises (aide juridique, financière, formation, mise à disposition de locaux, etc). Grâce à l’accueil de ces startups et de ces “intrapreneurs”, les grandes organisations espèrent transformer leur investissement en innovation réussie.

Concours

Appelée également challenge d’idée, ou encore appel à projet, cette démarche consiste pour les grands groupes à confier aux start-up intéressées un défi sous forme de compétition.

Il peut s’agir par exemple de résolution de problèmes techniques ou informatiques (problem solving), de recherche d’idées de produit innovant ou encore de propositions de services novateurs. Ces concours mènent le plus souvent à des partenariats avec la start-up choisie comme gagnante.

Api et open data

De plus en plus démocratisé dans le secteur public, le partage de données (open data) ou de fonctionnalités informatiques (api) permet aux entreprises d’échanger et de profiter contractuellement de systèmes informatiques complémentaires aux leurs, de données intéressantes pour le développement de leurs projets, ou de solutions technologiques novatrices mises en place par des start-ups.

Fonds d’investissement

Certaines entreprises choisissent d’investir financièrement de façon minoritaire, seule ou à plusieurs, dans des projets élaborés par des start-usp, qu’ils fassent partie de leur corps de métier ou non. Ces engagements appelés également corporate venture ont pour objectif premier de récolter des retours sur investissement en cas de succès, mais également de réaliser une forme de veille stratégique sur l’évolution des marchés.

Des motivations d’ouverture de part et d’autre

Les avantages liés à une étroite collaboration entre un grand groupe et une start up sont nombreux : entre ces deux types d’organisations se joue un aller-retour créateur de valeur et de solutions originales aux problématiques organisationnelles et économiques de part et d’autre. Voici respectivement leurs principales motivations.

L’intérêt pour les grands groupes

  • Gagner en compétence : Le recul et les propositions qualifiées émanant de startups permettent à son partenaire grand groupe de résoudre différemment ses problèmes, notamment par exemple, à travers la maîtrise d’avancées technologiques et scientifiques, très représentées chez les startups. Il est forcé de constater que statistiquement, il existe toujours un plus grand nombre de solutions à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’entreprise.
  • Élargir son offre : La collaboration avec les startups en provenance d’autres industries offre la possibilité aux entreprises de fournir un service plus poussé, parfois plus spécialisé et ainsi, de conquérir des marchés jusque là inaccessibles voire même éloignés de leur coeur de métier principal. L’ouverture et l’aspect mondial qu’elle induit donne souvent lieu à des solutions inattendues.
  • Réduire les coûts : Rester compétitif dans un environnement fragilisé économiquement semble être un des principaux atouts de l’ouverture en matière d’innovation . Il s’agit de construire un nouvel équilibre financier qui allège les dépenses de la R&D tout en offrant une meilleure possibilité de gestion des portefeuilles de projets. En effet, il est toujours beaucoup plus facile d’arrêter des projets à faible maturité lorsqu’ils ne sont pas le fruit d’un travail interne.  
  • Améliorer les processus internes : Travailler avec une startup partenaire permet d’accélérer considérablement le développement des innovations et par conséquent de réduire le cycle de commercialisation des produits ou des services innovants. Cela a également pour avantage de partager le risque généré par tout projet.
  • Avoir une image positive : Les grands groupes souffrent parfois d’une image vieillissante et d’un profond manque de dynamisme. À l’instar de la “smart city” considérée comme le futur de la ville idéale, caractérisée par de grandes qualités humaines, le respect de l’environnement et le savoir vivre ensemble, l’open innovation permet à l’entreprise d’être perçue comme décloisonnée, moderne et résolument active dans ce sens.

L’intérêt des start-ups

  • Augmenter leurs chances de survie : Collaborer avec un grand groupe constitue avant tout pour les startups un bon moyen de tenir financièrement. Il est important de rappeler que seulement 5% d’entre elles passeront la barre des 5 ans d’existence. Elles ont tout intérêt dans ce contexte à se faire accompagner, aider par tous les moyens par leurs aînées, afin d’avoir la possibilité de grandir.
  • Profiter de la puissance des grands groupes : Les jeunes entreprises peuvent, grâce à l’open innovation, bénéficier de l’expérience et du rayonnement des plus anciennes, de leurs ressources, mais également de leur réseau.
  • Légitimer leur existence : Ce type de partenariat favorise une bonne visibilité pour les startups qui grâce à cette opportunité, peuvent établir une communication efficace sur leurs activités et leur parcours. Il s’agit pour elles d’une expérience valorisante, initiatrice de confiance de la part de futurs partenaires et susceptible de convaincre de potentiels investisseurs.

Un phénomène qui s’ouvre à tous

L'open innovation, plus qu'une simple collaboration

On ne peut plus résumer l’open innovation par l’unique relation grande entreprise/start up. En effet, le concept gagne du terrain auprès des PME, loin d’être épargnées par le climat économique instable, et ce quel que soit le secteur d’activité. De plus, le concept s’étend au-delà des relations de business : on assiste à une utilisation de procédés similaires dans les instances gouvernementales, la santé, le domaine de la formation ou encore de la défense.

Voici 2 exemples d’open innovation dans des secteurs fraîchement concernés.  

L’exemple de l’innovation bâtiment

Nobatek est une société privée de conception participative qui consiste à co-développer des solutions innovantes avec les professionnels du bâtiment en les accompagnant dans la transition énergétique. Cette jeune entreprise est un parfait exemple des nouvelles formes que peut prendre l’innovation ouverte. En proposant aux PME des solutions sur mesures applicables directement sur les marchés, elle se révèle comme étant à la fois, une start-up résolvant des points de douleur d’un marché, mais aussi, comme étant un intermédiaire entre des entreprises en mal d’innovation et des chercheurs sans marché concret.

L’exemple des cabinets de conseil en innovation

Le secteur visiblement porteur du conseil fait pourtant face aux mêmes difficultés que ses homologues grands groupes. Afin de continuer d’être attractive, cette industrie qu’on pourrait qualifier de traditionnellement lente, fait l’expérience de l’open innovation en proposant à ses clients de révolutionner l’usage des Tests Marchés. Grâce à l’utilisation d’outils technologiques ainsi que la puissance du web, les cabinets de conseils ont la possibilité de recueillir plus simplement et plus rapidement des insights marché de qualité et par conséquent, d’améliorer considérablement la performance et la rentabilité des Tests Marchés.

Les points d’amélioration de l’open innovation

Malgré un succès considérable des pratiques d’innovation ouverte, il existe néanmoins un certain nombre de zones d’ombre qui font état à la fois de la jeunesse du concept et à la fois de la difficulté pour les entreprises de se séparer définitivement de leurs anciens modèles.

Voici quelques exemples des principales limites et leur possible marge d’évolution.

La propriété intellectuelle

Il s’agit de la barrière la plus importante. La  démarche d’ouverture va à l’encontre du modèle d’innovation traditionnel des entreprises, construit le secret et le protectionnisme. De nombreuses alliances grands groupes/startups prennent fin en raison de batailles juridiques interminables et certaines cohabitations tournent parfois à la méfiance. Pour y remédier, il est important d’établir un maximum de règles de collaboration contractuellement de part et d’autre, grâce notamment à l’élaboration d’un brevet d’invention.  

Les agendas

L’agilité naturelle des startups s’accorde parfois mal à la lenteur ou rigidité inévitables des grosses industries, ce qui peut être à l’origine de divergences d’objectifs. Il est essentiel pour les acteurs de toute collaboration ouverte, de bien s’accorder à l’avance sur les étapes du partenariat et d’établir une coordination des agendas.

Le choc culturel

Certains créateurs de startups ont du mal à trouver leur place au sein des grands groupes et se sentent “volés”. De la même façon, de nombreux directeurs de l’innovation ou de la R&D ne parviennent pas à adopter positivement des concepts en provenance de l’extérieur et souhaitent garder le contrôle. La cohabitation n’est pas toujours simple pour des raisons culturelles évidentes, mais aussi générationnelles.

La solution réside avant tout dans l’implication totale des entreprises grandes et petites. Il est important de comprendre qu’un tel changement de stratégie n’est pas sans conséquence Il est nécessaire pour réussir, d’instaurer au plus tôt une culture interne propice à l’ouverture et au changement.

L’impact de l’open innovation sur les entreprises

Des transformations profondes au sein des organisations

Une nouvelle culture d’entreprise

La première transformation à opérer au sein de l’entreprise qui souhaite ouvrir ses modes d’innovation est celle de la culture interne, et ce bien au-delà du périmètre du département de recherche. Pour cela, il est impératif de transformer les mentalités : augmentation de la tolérance à l’erreur, meilleure communication, partage ou action collective doivent entrer dans les habitudes de l’entreprise. Il est nécessaire d’amener toutes les équipes à privilégier avant tout la réussite commune, et de les inciter en douceur à la collaboration externe. Pratiquer l’open innovation en entreprise, c’est avant tout gérer de l’humain.

L’organisation de l’entreprise est elle aussi directement impactée. Les décideurs traditionnels, le directeur de l’innovation, assistent possiblement à la remise en cause leurs compétences, à la dévaluation de leur processus par de jeunes créateurs peu expérimentés. Les rapports d’autorité ne sont pas toujours simples à mettre en place. Il est nécessaire de se préparer positivement par exemple en :

  • Mettant en place une dynamique de partage en interne ;
  • Multipliant les occasions d’initiatives personnelles au sein de l’entreprise ;
  • Utilisant les chiffres pour démontrer ce qui fonctionne et ce qui est à améliorer.

Des métiers qui évoluent

Le département de la R&D ou la direction de l’innovation sont les premiers touchés par cette évolution. Contrairement à certaines idées reçues, l’open innovation ne signifie pas une fin certaine de la R&D.  L’entreprise a plus que jamais besoin de compter sur la recherche pour contrôler ces nouvelles pratiques, faire le tri entre les bonnes opportunités et celles à écarter rapidement du portefeuille de projets, ainsi que d’accompagner au mieux ce nouveau management de l’innovation.

Cependant, le phénomène donne lieu à de nouvelles embauches basées davantage sur des profils aux qualités humaines telles que l’écoute, la tolérance et les capacités à gérer les relations inter-entreprises. Il n’est plus seulement question de performance mais d’adaptation rapide et positive au changement.

L’open innovation a également des répercussions dans tous les postes de travail de l’entreprise et modifie dans un même temps les frontières entre les catégories de métiers et les missions. Ainsi, les ressources humaines, le marketing ou encore le pôle communication peuvent devenir à tout moment l’activité qui va conduire l’innovation ouverte. De nombreux rapprochements s’opèrent entre les disciplines afin de perfectionner le processus d’innovation dans son ensemble. La recherche et le marketing en sont un exemple parlant : plus la notion de marché intervient tôt dans les démarches  d’ouverture et plus le succès a des chances d’être au rendez vous.

L’émergence de nouveaux acteurs de l’open innovation

Les intermédiaires de l’innovation ouverte

L’open innovation constitue un ensemble d’usages relativement récents qui n’est peut être pas aussi accessible qu’il n’y paraît. De nombreuses entreprises n’ont pas encore trouvé la façon la plus efficace pour elles d’utiliser l’innovation ouverte. De ce constat naissent de nouveaux acteurs dont la mission est d’accompagner les entreprises vers la meilleure ouverture possible. Ils peuvent prendre la forme de plateformes de mise en relation, de cabinet de conseil en open innovation ou encore d’accélérateur de collaboration. Ils sont digitaux sous forme d’outils technologiques, ou bien humains. Les entreprises sont séduites par ces prestations diverses qui leur permettent de réduire le risque lié au partenariat et qui constituent dans la plupart des cas, un gain de temps précieux.

L’objectif de ces intermédiaires est commun : fournir un maximum de solutions sur mesure parmi toutes les solutions envisageables pour les entreprises en mal d’innovation rapide et permanente. Certains se spécialisent dans les données quand d’autres se concentrent sur les contacts ou encore sur le développement des futures innovations.

Les nouveaux services de l’innovation ouverte

Afin de renforcer toujours plus les liens entre  les responsables de l’innovation et les startups, il existe un certain nombre de services, technologiques ou non. Ils sont principalement regroupés en deux groupes : la gestion des informations et la gestion des connaissances.

Voici quelques exemples des plus répandus à ce jour :

  • La mise en relation via des plateformes ;
  • La négociation des transactions ;
  • La médiation entre les organisations ;
  • La recherche de données et d’insights.

L’ère de l’open innovation n’est qu’à son commencement. Impossible de savoir actuellement jusqu’où elle peut aller ni les différentes formes qu’elle prendra. On peut identifier cependant quelques tendances à venir concernant le développement des services intermédiaires :

  • Nouveaux outils pour se connecter avec l’extérieur : on disposera sûrement davantage d’outils technologiques aux capacités toujours plus décuplées afin d’identifier de façon plus performante les talents externes. On aura accès à une meilleure évaluation des solutions proposées et on maîtrisera plus précisément la science des données. 
  • Contrats intelligents : on assistera certainement à la création d’outils ayant pour but de mieux gérer la propriété intellectuelle afin de proposer aux acteurs qui choisissent de collaborer, davantage de sécurité et de rentabilité dans les alliances.
  • Développement des activités de conseil : le nombre d’intermédiaires de l’innovation ouverte sera certainement croissant et diversifié caractérisé par une augmentation de dispositifs de monétisation des transactions marchandes de technologies.

Conclusion

L’open innovation transforme les processus d’innovation des entreprises et l’intégralité de l’écosystème de l’innovation : elle s’impose comme une alternative réussie dans un contexte fortement concurrentiel. Cette tendance à travailler en collaboration avec d’autres acteurs pour accroître les capacités d’innovation ne se limite plus aux grands groupes, mais touche bel et bien tous les secteurs.

Il reste cependant beaucoup de travail aux entreprises pour trouver le modèle d’ouverture qui leur correspond réellement et instaurer une culture d’innovation propice aux cohabitations.

Afin de les assister dans cette tâche, de nouveaux intermédiaires voient le jour. Ils ont pour mission de faciliter l’accès à l’information et à la connaissance. Aux premières loges de l’évolution des usages de l’open innovation, ils constituent un nouvel élément essentiel dans le développement de cette discipline. Certains parient sur un futur plus cadré, quand d’autres rêvent à toujours plus d’ouverture et de perméabilité entre les organisations. Une chose est certaine : elle sera technologique. Ceux qui sauront bien s’outiller mettent de leur côté toutes les chances de réussir.

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